lundi 10 septembre 2012

La Conquête du Nord



Je suis tombé sur cette image déjà partagée plus de 1700 fois sur Facebook depuis sa parution hier. Il s'agit d'une photo des pages 20 et 21 du Journal du Pontiac daté du 22 août 2012. Après vérification auprès du journal, l'article est une traduction française d'une entrevue publiée dans le journal West Quebec Post basé à Gatineau.

Dans cette entrevue, le West Quebec Post rapporte les propos d'une consultante non identifiée mais considérée très fiable. Bien que le développement du Nord soit une source de revenus hautement désirés par le Québec, la consultante nous apprend qu'«au cours d'une présentation du Plan Nord à une communauté chinoise de Toronto l'hiver dernier, en réponse à une question à propos des importantes ressources naturelles sous-marines qui pourraient se trouver au large des côtes du nord québécois, le premier ministre Charest a fait allusion à la possibilité de demander l'aide de l'armée chinoise pour protéger les frontières canadiennes dans l'Arctique.»

L'accord des populations locales est facile à obtenir. Elle poursuit : «On m'a déclaré franchement que les leaders autochtones sont juste un peu plus durs à acheter que la plupart des politiciens(...) Le plus grand obstacle pour les investisseurs, c'est le manque de travailleurs spécialisés. Au Québec, nous avons des travailleurs peu qualifiés en abondance, mais nous ne disposons pas de la main d'œuvre spécialisée nécessaire à la réalisation du Plan Nord».

Selon l'éditeur du West Quebec Post, «étant donné que tout le monde refuse de parler du Plan Nord ou refuse de voir les difficultés de son application, il est évident qu'il faudrait bien en faire un débat public. Les élections provinciales seraient une bonne occasion de tenir ce débat, mais il est peu probable que cela se produise étant donné l'attitude des autorités provinciales. Les partis d'opposition ne semblent pas comprendre les enjeux et les investisseurs ne veulent pas de publicité.»

La campagne électorale a donné raison à l'éditeur : aucun parti n'a parlé de l'impact majeur du boom minier dans le Nord sur l'avenir de notre province, non seulement sur le secteur financier, mais également sur les politiques d'immigration, de défense, d'emploi et d'éducation. À quoi bon se disputer pour savoir quelle équipe formera l'exécutif d'une province menottée sur le plan fiscal quand les décisions importantes concernant notre société sont prises en privé par des investisseurs?

Je reprends la conclusion de l'éditeur du West Quebec Post et je dis à mon tour que mes lecteurs pourront interpréter ces renseignements à leur guise, mais il est important de comprendre ce qui se discute dans les hautes sphères d'influence du Québec.

1 commentaire:

  1. Tant que les peuples se soumettront aux lois de la finance , de telles derives ne sont pas à exclure...Le seul théme possible de campagne electorale devrait tourner autour de la question et non sur les questions d intendance ...A quoi bon élire des mannequins baillonnés qui comme charest et bouchard retourneront leurs vestes toujours du bon cote , celui du portefeuille bien sur !!!

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