mercredi 26 septembre 2012

Le droit d'être représenté pour nos soins


Le mois de septembre dernier, j'assistais à ma première rencontre du comité des usagers du Centre de santé et des services sociaux de mon territoire. Mon comité des usagers est associé à la grande majorité des regroupements d'usagers du Québec au sein du Regroupement provincial des comités des usagers.

Hier avait lieu la conférence de presse donnée par le RPCU pour lancer la deuxième édition de la Semaine des droits des usagers du réseau de la santé et des services sociaux, soit du 28 septembre au 5 octobre 2012. Cette année, le thème de la semaine est : le droit d'être représenté. Personnellement, je ne cache pas avoir de grandes réserves au sujet du fonctionnement du système de gouvernance représentative au niveau politique, mais je comprends la représentation au niveau des usagers du système de santé comme étant un travail d'accompagnement et d'information auprès des citoyens et de dialogue auprès des instances décisionnelles comme la direction et le conseil d'administration.

Pour donner une idée du rôle des comités des usagers, je recommande de visionner la vidéo ci-bas, préparée par TVC-CM, la télévision communautaire Vents et Marées couvrant l’actualité régionale en Charlevoix. Pour donner un coup de main à mon comité des usagers, je serai en personne à la place Riopelle le 1er octobre de 10h à 18h pour distribuer des dépliants, répondre aux questions et recueillir des témoignages.




Ajout de fin de journée:

Après avoir écrit ce texte ce matin, j'ai parcouru la rue St-Laurent à partir de l'avenue des Pins jusqu'à Laurier et puis Laurier de St-Laurent jusqu'au parc Laurier pour poser des affiches dans les établissements et commerces qui m'ont autorisé à le faire. Encore une fois, je me suis heurté à des refus dans les grandes chaînes comme Jean-Coutu, Pharmaprix, Rachelle-Bery. C'est nettement plus facile dans les petits commerces.

Affichage sauvage sur St-Laurent (en bas à côté de la porte)

Une petite pharmacie qui a accepté que je pose une affiche
Le club espagnol du Québec m'a permis de poser une affiche
Le RPCU a fait mettre des bannières sur Mont-Royal
Au restaurant Robins des Bois
Au Centre Saint-Denis
À la paroisse St-Denis
Au Centre Laurier
En chemin, j'ai croisé le maire d'arrondissement du Plateau, Luc Ferrandez, qui m'a fait quelques suggestions d'endroits. Merci! Puis devant le Centre du Plateau au milieu du parc Laurier, j'ai eu la chance d'entendre la pianiste Roseline Blain essayer le piano qui a été installé dans le parc pour l'événement. 
Le Centre Laurier au coeur du parc Laurier
Roseline Blain du Coeur du Plateau au piano
Avis aux intéressés : Roseline jouera une création du compositeur en résidence du cœur du Mont-Royal jeudi soir vers 23h.

Bon, je vais me coucher. Demain je pars pour Saint-Hyacinthe assister au congrès du Regroupement provincial des comités des usagers. Vous pourrez me rencontrer lundi prochain à la place Jean-Paul Riopelle (coin de Bleury/Viger), soit le 1er octobre entre 10h et 18h. Je serai pour répondre aux questions concernant les droits des usagers du système de santé. À bientôt!



vendredi 14 septembre 2012

Occupation citoyenne du parc Cartier

Cette belle affiche a été conçue par Nori, une résidente du quartier Saint-Henri

Les 15 et 16 septembre 2012, je serai au parc Sir-George-Étienne-Cartier ou comme le nomment les résidents de Saint-Henri : au parc Cartier. C'est un magnifique parc ombragé au centre duquel se trouve une fontaine avec statue. Bordé au nord par l'église Saint-Zotique, il est entouré de beaux vieux immeubles d'habitation de deux étages. Avec moi, il y aura des résidents de Saint-Henri, des représentants d'organismes communautaires, la Cuisine du peuple et des visiteurs de partout à Montréal. Plusieurs activités sont prévues, dont des spectacles de musique et des projections de films.

Le magnifique parc Cartier dans Saint-Henri
Ce qui a motivé les résidents du quartier à préparer cet événement et à lancer une invitation large, c'est de donner l'occasion à leurs concitoyens de se rencontrer et de se parler dans un contexte agréable. Ils s'y affairent depuis le mois de mars et ils ont réussi à susciter de l'intérêt de la part d'élus et de plusieurs organismes.

Une rencontre préparatoire a eu lieu lors du BBQ Vegan du 2 septembre
J'ai été approché suite à ma participation à un événement semblable qui a eu lieu en juillet au parc Molson dans le quartier de Rosemont-Petite Patrie. C'est ce qui m'a amené à assister à quelques rencontres de préparation : une première fois au parc Notre-Dame-de-Grâce le 2 septembre dernier dans le cadre d'un pique-nique végétalien de la Cuisine du peuple et une deuxième fois le 9 septembre au parc Cartier lui-même. J'ai parlé de l'événement autour de moi, je l'ai annoncé sur ma page Facebook et j'ai envoyé l'information à mon assemblée autonome de quartier (sur le Plateau) et aux autres assemblées autonomes que je connais. Le 13 septembre, je suis allé former une équipe avec un résident du quartier et un citoyen de Saint-Jean pour distribuer des tracts aux résidents et aux commerçants avoisinants. L'affiche de l'événement est particulièrement réussie grâce aux talents de Nori.

La table de l'assemblée autonome de Notre-Dame-de-Grâce lors du BBQ Vegan
Alors que nous distribuions des tracts dans le parc, nous avons eu une conversation intéressante avec une résidente. Si je me souviens bien, elle est originaire d'Abitibi. En tout cas, elle habite Saint-Henri depuis trois ans et elle se désole du clivage qu'il y a dans le quartier entre francophones et anglophones. Comme il n'y a pas d'événements rassembleurs localement, elle doit se déplacer jusqu'au Plateau Mont-Royal ou au Centre-Ville pour participer à des activités dans des lieux publics. Il y a bien une terrasse à proximité, mais elle ferme à 15h. Et puis, en soirée, elle ne se sent pas en sécurité en raison de la présence de gangs de rue. Paul, qui distribuait des tracts avec nous et qui a grandi dans le quartier, a expliqué que c'était autrefois un quartier ouvrier. Avec la fermeture des usines ou manufactures, le quartier a perdu sa vitalité communautaire.

Le parc Cartier est situé sur Notre-Dame en face de l'église Saint-Zotique
Selon Rob, un autre résident, le quartier se gentrifie et il s'exerce une pression financière grandissante sur la population défavorisée. À son avis, ce n'est qu'une question de temps avant que ceux qui souffrent d'exclusion et qui ont trouvé des logements locatifs — souvent pour la première fois de leur vie adulte — ne soient expulsés du quartier pour faire de la place à de nouveaux développements domiciliaires visant une clientèle professionnelle.

L'art urbain de Saint-Henri : de belles oeuvres recouvrent des tags sommaires et vice versa
J'ai parlé en anglais avec des commerçants jamaïcains et chinois. J'ai échangé avec des hispanophones. De jour, en tout cas, les résidents sont affables. Je pense que cette fin de semaine a le potentiel d'être un événement heureux pour la vie communautaire de Saint-Henri. J'invite tous mes lecteurs qui en ont auront l'occasion de venir faire un tour. Mon expérience de juillet dernier au parc Molson a été extrêmement gratifiante et c'était aussi le sentiment général de ceux qui ont pris la parole pour donner leurs impressions à la fin de l'événement. D'ailleurs, c'est ce qui m'a donné envie de prêter main forte aux citoyens de Saint-Henri. Je vais faire ce que je peux pour que l'occupation de Saint-Henri se passe aussi bien.

Excepté un kiosque de vente de légumes tenu par l'organisme communautaire Terater le dimanche, tout sera gratuit, y compris la nourriture préparée au cours de l'activité de la Cuisine du peuple. Il y aura aussi une gratiferia, c'est-à-dire un marché gratuit. Le fonctionnement est simple. Il suffit d'apporter deux choses intéressantes dont vous ne vous servez plus, dont un livre, et d'en faire don. En échange, vous pourrez prendre un objet et un livre que vous trouvez intéressants.

À samedi! :-)

lundi 10 septembre 2012

La Conquête du Nord



Je suis tombé sur cette image déjà partagée plus de 1700 fois sur Facebook depuis sa parution hier. Il s'agit d'une photo des pages 20 et 21 du Journal du Pontiac daté du 22 août 2012. Après vérification auprès du journal, l'article est une traduction française d'une entrevue publiée dans le journal West Quebec Post basé à Gatineau.

Dans cette entrevue, le West Quebec Post rapporte les propos d'une consultante non identifiée mais considérée très fiable. Bien que le développement du Nord soit une source de revenus hautement désirés par le Québec, la consultante nous apprend qu'«au cours d'une présentation du Plan Nord à une communauté chinoise de Toronto l'hiver dernier, en réponse à une question à propos des importantes ressources naturelles sous-marines qui pourraient se trouver au large des côtes du nord québécois, le premier ministre Charest a fait allusion à la possibilité de demander l'aide de l'armée chinoise pour protéger les frontières canadiennes dans l'Arctique.»

L'accord des populations locales est facile à obtenir. Elle poursuit : «On m'a déclaré franchement que les leaders autochtones sont juste un peu plus durs à acheter que la plupart des politiciens(...) Le plus grand obstacle pour les investisseurs, c'est le manque de travailleurs spécialisés. Au Québec, nous avons des travailleurs peu qualifiés en abondance, mais nous ne disposons pas de la main d'œuvre spécialisée nécessaire à la réalisation du Plan Nord».

Selon l'éditeur du West Quebec Post, «étant donné que tout le monde refuse de parler du Plan Nord ou refuse de voir les difficultés de son application, il est évident qu'il faudrait bien en faire un débat public. Les élections provinciales seraient une bonne occasion de tenir ce débat, mais il est peu probable que cela se produise étant donné l'attitude des autorités provinciales. Les partis d'opposition ne semblent pas comprendre les enjeux et les investisseurs ne veulent pas de publicité.»

La campagne électorale a donné raison à l'éditeur : aucun parti n'a parlé de l'impact majeur du boom minier dans le Nord sur l'avenir de notre province, non seulement sur le secteur financier, mais également sur les politiques d'immigration, de défense, d'emploi et d'éducation. À quoi bon se disputer pour savoir quelle équipe formera l'exécutif d'une province menottée sur le plan fiscal quand les décisions importantes concernant notre société sont prises en privé par des investisseurs?

Je reprends la conclusion de l'éditeur du West Quebec Post et je dis à mon tour que mes lecteurs pourront interpréter ces renseignements à leur guise, mais il est important de comprendre ce qui se discute dans les hautes sphères d'influence du Québec.